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Nombre de passoires thermiques en France en 2022

Les passoires thermiques constituent un fléau économique, social, mais également environnemental en France. Pour pallier ce problème, l’État a mis en place un plan massif de rénovation énergétique. Initialement annoncé à 4,8 millions de logements par l’ONPE (Observatoire national de la précarité énergétique), l’effectif des passoires thermiques est actuellement largement supérieur. Cela a été confirmé depuis la mise à jour effectuée par la FNAIM (Fédération nationale de l’immobilier). Alors, quel est le nombre de ces résidences excessivement énergivores en France en 2022 ? Les réponses dans cet article.

Les caractéristiques des résidences excessivement énergivores

Les passoires thermiques correspondent aux classes F et G du DPE. Calculée en fonction de la consommation par mètre carré et par an, chaque classe de DPE représente un niveau spécifique. Allant de A qui est le meilleur à G qui est le pire, le diagnostic de performance énergétique est établi selon plusieurs critères. Il s’agit notamment de la qualité de l’isolation thermique, des performances du système de chauffage ainsi que d’autres facteurs. Depuis 2021, l’évaluation de la classe du DPE prend en compte l’éclairage, la climatisation ainsi que les émissions de gaz à effet de serre du logement. De ce fait, de nombreux logements initialement vivables se trouvent désormais classés parmi les passoires thermiques.

Aussi, après la réforme, l’effectif des résidences considérées comme passoires thermiques est passé de 4,8 millions à 8 millions de logements. Cette estimation est largement supérieure et représente presque le double de l’ancienne évaluation. Cela, puisque les standards ont évolué. Ainsi, une passoire énergétique correspond actuellement aux logements les plus énergivores. Pour savoir si votre logement fait partie de ces derniers, vous pouvez faire un calcul simple. Si votre résidence nécessite plus de 330 kWh/ m²/an en usage normal, il s’agit assurément d’une passoire énergétique.

Les conséquences de l’effectif actuel des résidences énergivores en France

Les conséquences négatives de l’effectif actuel des logements considérés comme passoires énergétiques en France sont multiples. Cela a notamment une répercussion sur la vie des foyers concernés, mais également sur les activités relatives à l’immobilier, surtout locatif. 

Pour les locataires et occupants

Selon le ministère de la Transition écologique, près de 14 % des Français ont froid dans leur logement. Effectivement, les résidents passoires énergétiques souffrent d’un manque de confort, que ce soit en été ou en hiver, en raison de la précarité énergétique. Il est important de noter que les logements avec les indices F et G peuvent encore être loués. Toutefois, des mesures ont déjà été prises par l’État pour interdire ces biens à la location dans les prochaines années.

De plus, les factures d’énergies peuvent très vite grimper, ce qui nuit aux finances des principaux occupants de ces logements. Cela est dû à la mauvaise qualité du chauffage. En effet, en raison de la déperdition de chaleur en hiver, les habitants doivent généralement augmenter le chauffage. C’est également le cas en été avec la perte thermique au niveau de la climatisation. Ainsi, les résidences excessivement énergivores ont un impact direct sur le pouvoir d’achat, mais également sur le confort de vie des résidents. 

Pour les propriétaires et investisseurs

Outre les locataires et les occupants de ces logements, les propriétaires et les investisseurs sont également affectés. Il s’avère important de noter que la présence des étiquettes concernant les classes est maintenant obligatoire sur les annonces immobilières. Ainsi, que ce soit pour la vente ou la mise en location d’un logement, les répercussions se font directement ressentir. En effet, les propriétaires subissent une perte de valeur de leur bien immobilier s’il fait partie des passoires énergétiques. De plus, avec les nouvelles réglementations, les locataires y prêtent énormément d’attention, ce qui a un impact direct sur le marché de l’immobilier locatif.

Pour l’environnement

Mis à part les répercussions sur les locataires et les propriétaires, les passoires thermiques ont un impact nocif sur l’environnement. D’ailleurs, elles constituent un véritable fléau pour la planète. Effectivement, afin de tenter de réguler la température dans les logements, les habitants de ces résidences ont tendance à surconsommer. Cela, puisqu’ils utilisent généralement des appareils d’appoint, ce qui fait augmenter les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, l’usage des chaudières anciennes qui sont très polluantes constitue un autre exemple concret.

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Les mesures prises par le gouvernement

Il est important de mentionner que la lutte contre la précarité énergétique a déjà commencé. En effet, face à tous ces enjeux sociaux, économiques et environnementaux, l’État a mis en place plusieurs mesures. Cela a notamment commencé avec le Plan climat qui a été initié en 2017 pour favoriser la rénovation énergétique des bâtiments qui sont concernés par les problèmes d’isolation et autres. D’ailleurs, l’enveloppe prévue pour ce projet était de 14 milliards d’euros afin de toucher la majorité des foyers.

Par ailleurs, parmi cette somme d’argent, une grande partie a été allouée aux aides à la rénovation de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat). Cette dernière aide surtout à financer les travaux des occupants et des bailleurs. Il est important de constater que les bâtiments du secteur public profitent également de ce budget. En effet, un autre volet de la somme est consacré à l’amélioration énergétique de ces structures qui peuvent également être des passoires thermiques. Les professionnels du bâtiment et de l’immobilier ne sont pas en reste, puisqu’ils sont concernés par le dernier pan du budget. Ce dernier sert notamment à financer des formations pour les faire monter en compétences en ce qui concerne la rénovation énergétique des logements.

Les différentes subventions qui permettent de lutter contre les passoires thermiques

En général, tous les bâtiments qui sont excessivement énergivores doivent subir une rénovation massive pour réguler leur consommation. Toutefois, la remise aux normes représente un budget considérable. Dans cette optique, plusieurs subventions ont été mises en place.

Le CEE ou le certificat d’économie d’énergie

Le certificat d’économie d’énergie est un dispositif d’aide à destination des ménages, entreprises, copropriétés, etc. Il oblige les fournisseurs d’énergie à subventionner une partie de la transition écologique pour une meilleure gestion des résidences concernées. À noter que le certificat d’économie d’énergie est disponible à tous les Français sans condition de ressource. Cependant, les foyers modestes ou très modestes peuvent recevoir des primes plus importantes.

Aussi, que vous souhaitiez effectuer une isolation, une rénovation globale ou le remplacement d’une chaudière, cette aide dispose de programmes spécifiques. Le ministère a d’ailleurs mis en place une liste des diverses opérations éligibles au certificat d’économie d’énergie. Outre ces aides à la rénovation, le CEE offre également des programmes spécifiques de formation à destination des professionnels du bâtiment.

En ce qui concerne la demande pour une prime du certificat d’économie d’énergie, vous avez deux possibilités. D’un côté, vous pouvez directement vous renseigner auprès d’un fournisseur d’énergie, et de l’autre, vous pouvez voir auprès d’un délégataire. En fonction de votre cas, l’aide CEE est directement déduite sur le devis de vos travaux de rénovation. Cela vous permettra notamment de payer moins d’avance de frais.

MaPrimeRénov’ de l’ANAH

Il s’avère important de noter que le certificat d’économie d’énergie est cumulable avec une autre aide mise en place par l’État français. Il s’agit de MaPrimeRénov’ de l’ANAH. La particularité de cette dernière réside dans la différenciation des classes sociales pour établir l’enveloppe. À cette condition, l’aide se décline en quatre couleurs bien distinctes selon les revenus des foyers concernés. Aussi, la couleur bleue représente les plus modestes, le jaune et le violet représentent les foyers modestes et le rose constitue les ménages les plus aisés.

L’aide MaPrimeRénov’ prévoit également plusieurs bonus pour les passoires énergétiques. Aussi, vous pouvez compter le forfait de rénovation globale qui permet de financer les travaux qui prévoient un gain énergétique d’au moins 55 %. Le bonus sortie de passoire est également à prendre en compte, puisqu’il permet de récompenser les logements qui sortent des étiquettes F ou G. En dernier, l’aide offre un bonus pour les BBC (Bâtiment à basse consommation). Les principaux concernés par ces derniers sont les logements qui atteignent l’étiquette d’énergie A ou B. À noter que pour être éligibles à l’aide MaPrimeRénov’, les travaux doivent être effectués par un artisan RGE (Reconnu garant de l’environnement).

L’EPTZ ou l’éco prêt à taux zéro

L’éco prêt à taux zéro n’est pas une aide au sens propre, puisqu’il ne propose aucune subvention pour la rénovation des logements passoires énergétiques. Il s’agit plus précisément d’un prêt sans intérêt qui est accordé pour les projets de transition écologique. À noter que la majorité des réhabilitations à entreprendre dans le cas d’une passoire énergétique peuvent bénéficier de l’éco-PTZ. Toutefois, vous ne pourrez faire qu’une seule opération avec ce prêt. Initialement remboursable sur 15 ans en 2021, son plafond est passé à 50 000 euros en 2022 et devient remboursable sur 20 ans.

Les différents changements qui auront lieu, en rapport avec le nombre de passoires thermiques

Avec près de 8 000 000 de logements recensés comme passoire thermique, l’État français a prévu des changements. Il s’agit notamment des prochaines échéances pour faire place aux nouvelles réglementations.

Les différentes échéances en rapport avec les passoires thermiques

Pour obtenir un résultat efficace, l’Etat français a publié la liste des échéances concernant les habitations précaires. Ainsi, à partir de 2023, les logements qui consomment plus de 450 kWh/m²/an ne pourront plus être mis en location. À noter qu’ils représentent près de 90 000 habitations actuellement en France.

En 2025, tous les logements classés dans la catégorie G du DPE seront interdits à la location. Cela concerne les foyers qui consomment plus de 420 kWh/m²/an. Environ 1,6 million de résidences sont visées par cette échéance.

Dès 2028, la distinction entre les logements avec un indice de performance F et G ne sera plus nécessaire. Cela, puisque les résidences avec une étiquette d’énergie F seront également interdites à la location. Cela concerne près de 2,8 millions de biens du parc immobilier français.

L’échéance pour toutes les passoires thermiques est en 2034. En effet, ce sont les logements avec un indice énergétique E qui ne pourront plus être loués. Ils représentent près de 6 000 000 de résidence du parc immobilier privé et public de l’Hexagone.

Les conséquences des changements

Ces changements auront un impact considérable sur l’effectif des passoires thermiques en France. Par ailleurs, ces règles auront également une influence sur les travaux à prévoir dans le cadre d’un investissement immobilier. Effectivement, les rénovations seront de plus en plus nombreuses dans les années à venir dans le cadre d’un investissement locatif. Aussi, si vous souhaitez effectuer un placement dans la pierre, il s’avère important de tenir compte des indices de performance énergétique en amont de votre projet.

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